Hello les gens !
Comme promis, un petit retour sur mon incorporation à l’école de gendarmerie de Tulle, où je suis entré le 19 novembre.
Arrivé le dimanche soir, j’ai été accueilli – comme mes camarades – par l’équipe de cadres de ma compagnie, où on a effectué les formalités d’arrivée (contrôles de la convocation, pièce d’identité, permis, carte grise et assurance pour les véhicules, etc.), puis premier repas au mess avant de revenir finir quelques papiers.
Premier rassemblement et rapport pour les premières consignes, perception des couvertures et draps pour le couchage et go s’installer dans les UV (unités de vie, c’est comme ça qu’on appelle les "dortoirs").
Pour ce qui est des bâtiments de notre compagnie, ça s’organise avec une partie centrale où sont les salles de cours de notre compagnie, où seront dispensés les instructions par nos cadres, les bureaux du commandement de compagnie, et enfin deux ailes où se répartissent les UV, sur deux étages.
La première semaine s’organise les balbutiements de notre vie en compagnie. Répartition en pelotons, on apprend à se comporter comme il faut en tant que militaire, la politesse militaire, la façon de se présenter. On insiste bien sur le règlement intérieur, qui fait foi de "livre de loi" entre les murs de l’école.
On passe aussi entre les mains des différents services de l’école : Service de Santé des Armées, pour la visite médicale d’incorpo, la chaîne d’habillement où on essaye les pièces de nos futures tenues, un entretien avec l’un des cadres de notre peloton histoire qu’on nous connaisse un peu mieux. Tout ça prend du temps, parce que nous sommes quand même 122. La semaine est plutôt lente et ennuyeuse, au sens où on n’attaque pas vraiment dans le vif, mis à part le rythme auquel il faut s’habituer.
Ce rythme, c’est (en moyenne) levé à 5h00 pour se préparer et ranger la chambre, descendre au rassemblement avant le petit-déjeuner vers 6h00, puis retour à la compagnie pour les TIG du matin, et début des cours. Rassemblement avant le repas du midi, direction le mess et retour à la compagnie, on a quelques minutes de répit avant la reprise des cours. 17H30, c’est l’heure des TIG de la fin de journée, et l’heure où on fait tout ce qu’on peut avoir à faire : laverie, foyer, convocation avec un cadre pour un entretien, régler quelque petite affaire… 18h30 c’est le dîner, puis retour à la compagnie. Étude le soir entre 20h et 21h30-22h , et la journée se termine. Extinction des feux pour 22h30.
La deuxième semaine, on a déjà un peu les bonnes habitudes, ça rentre vite. On a reçu quelques cours de base, particulièrement sur la manière d’être du militaire, quelques notions propres à la gendarmerie comme la sécurité des casernes, les fondamentaux théoriques de l’intervention professionnelle, l’usage de la force et (déjà) le cadre légal de l’usage des armes.
Premiers cours d’armement avec le MIP (moniteur d’intervention professionnelle), on découvre le SIG Pro 2022.
Pendant ces deux semaines, les effectifs ont déjà changé. De 122 théorique à l’incorpo, nous n’étions déjà que 121 (une personne ne s’est jamais présentée). On a eu un démissionnaire, et deux ont été déclarés inaptes définitifs. Nous restons donc à 118.
Les premières activités physiques sont l’occasion de procéder à la catégorisation des effectifs. On nous évalue sur 4 critères, sur la base de quoi nous seront répartis en 3 groupes de niveau. Au programme : monter de corde lisse sur 5m, pompes, abdos, tractions, et un 3000m.
On termine la semaine sur le petit truc sympa qui fait plaisir : la perception du paquetage, enfin arrivé. Pour les anciens civils, on parle de 3 cartons assez conséquents, qui contiennent pas mal de choses, mais on sait déjà que le nombre d’effets kakis sera un peu juste. On ajustera au besoin.
Je profite de ce premier week-end de repos (que je passe à l’école) pour vous raconter ça. Bilan de cette quinzaine : on a déjà un aperçu de ce dont sera faite la phase kaki de la formation. Ça va piquer, mais on s’adaptera. Ceux qui n’y arriveront pas devront au minimum se faire donner au maximum pour montrer leur détermination, sinon ils devront partir (ou échouer à l’issue). Je sens que ça ne sera pas simple physiquement pour moi, mais le mental est là. Je vais profiter du week-end pour récupérer et découvrir Tulle. Puis on va se replonger dedans.