Réserviste, comment ça se passe ?

J’ai démarré dans le 63 et j’ai déménagé dans le 38 donc j’ai fait une mutation. C’était la mxrde pour ainsi dire… j’ai attendu plus de 8 mois avant de pouvoir à nouveau faire partie de la maison.
Je suis très déçue de la réserve parce que c’est trop cool raoul et moi j’ai voulu intégrer la gendarmerie en partie pour la militarité mais en réserve c’est loin de ça… donc petite déception mais je ne me décourage pas pour mon futur métier. En tant que réserviste, tu peux vivre des super trucs et de belles interventions, mais franchement je préfère mille fois l’active ! Je me suis aperçue cette semaine en ouvrant minautor que je suis Bchef de réserve, je n’étais même pas au courant, et vu mon activité, je ne mérite pas du tout d’avoir monté en grade… enfin voilà

Ah oui en effet ça a dû être compliqué…

Eh beh, comme quoi monter en grade n’est pas si compliqué que ça.

Et je suis entièrement d’accord avec toi, l’active n’a rien à voir avec la réserve ! C’est un tout autre domaine. Il ne faut pas se décourager comme tu dis !

Pourquoi tu es déçu exactement? Tu as fait quel genre de missions pendant tes 3 jours de renforts?

Pour la montée en grade, ça fait suite il me semble au nouveau calcul pour le paiement des réservistes, nos missions sont moins rémunérées du fait de la suppression d’une indemnité, la montée en grade permettrait à terme de rectifier cette baisse en nous faisant tous atteindre le grade de gendarme au cours de l’année.

Tu as trouvé ça trop « cool » ? À quel point de vue ? Au contraire, j’ai trouvé que c’était plutôt intéressant de pouvoir travailler avec différentes personnes, ça permet d’apprendre tout un tas de choses.

En même temps, chaque brigade va faire bosser les réservistes différemment :blush:, ils se plaignent pas chez nous ^^

Je m’attendais à ressentir mon engagement citoyen plus fort et surtout à être militaire, alors que la plupart des réservistes est plutôt laxiste (pas forcément négativement attention). J’ai fait une patrouille de lutte anti cambriolage pendant laquelle on a surtout déplacé des véhicules entre les brigades pour leurs missions futures et bu le café dans toutes les brigades, j’ai participé à un point de contrôle alco/stup à la sortie d’un festival où on était nombreux et les missions intéressantes mais on ne nous a rien expliqué, on ne s’est pas vus attribuer d’initiatives alors qu’on avait les compétences, on n’a été que spectateurs et c’était très long. Et j’ai fait un poste de sécurité (c’est ce que j’ai préféré).
D’autre part le fait de ne pas être pris en considération surtout en étant jeune réserviste, et quand on sort d’une promo où la moitié des élèves n’auraient pas dû arriver au bout… puis la coupe budgétaire alors qu’ils pourraient faire un gros tri… c’est dommage.

Oui tu as raison pour la montée en grade. En revanche ça n’a rien de solennel et c’est dommage car j’étais fière de me dire qu’un jour j’en aurais un en réserve.
Pour moi la réserve c’est « cool » dans le sens où on perd une certaine rigueur: on fait la bise aux collègues, on ne coiffe pas le calot… après c’est subjectif. Mais ce sont des choses qui me tiennent à cœur.
Je te rejoins par contre sur le fait d’avoir des expériences intéressantes selon les personnels avec qui on tombe.

Pour la bise, c’est vrai que sur les PRO, et même dans certaines brigades, elle est presque systématique, même si ce n’est pas vrai pour tous, je connais des chefs PRO qu’il faut saluer. Dans le doute, salue systématiquement. Pour le calot en revanche, je ne te rejoins pas, je n’ai aucun souvenir de personnes qui ne le coiffaient pas. La chasuble sur les contrôles, en effet, le réflexe n’est pas systématique, mais si tu la mets d’initiative, généralement on te suit. Fais ce qu’on t’a appris, la tenue réglementaire, saluer, on ne te reprochera jamais de le faire, alors que l’inverse…
Pour ce qui est du point de contrôle où ne t’explique rien, pose des questions. Ce n’est pas nécessairement qu’ils n’ont pas envie de t’impliquer, mais ils font les choses par habitude, et certains n’ont pas forcément la pédagogie pour t’apprendre des choses par eux-mêmes. Ils seront même plutôt contents que tu t’intéresses.

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Bien sûr, j’applique ce que j’ai appris. Quant au calot je pense que cela dépend tout simplement des endroits où on travaille. Pour ma part je ne les vois jamais coiffés.
Tu as tout à fait raison quant au fait de m’intéresser et de demander, mais malheureusement on ne fait parfois pas le bonheur de tous les collègues d’active en étant présent avec eux…
En tout cas même si je parais très négative, c’est quand même une expérience que je suis fière d’avoir et j’ai appris beaucoup de choses. Mon point de vue à moi c’était d’intégrer une institution aux valeurs militaires mais comme partout, tous ceux qui occupent les mêmes fonctions n’ont pas tous les mêmes convictions :slight_smile:

C’est amusant, je discutais avec un réserviste de l’armée de terre qui trouvais sa réserve un peut trop « cool » aussi. Si tu veux que ce soit dur, engages-toi dans la légion étrangère. :smile:
La Gendarmerie est un corps à part, et trop de militarité tue la militarité. L’armée, de même que la Gendarmerie, ça n’est pas comme dans les films ou durant la formation initiale, peu importe l’endroit, heureusement le cadre s’assouplit.
Chez moi on tourne autours de 40 jours pour un étudiant, c’est à la fois peu et pas mal du fait des contraintes du bureau réserve.
Il faut se dire qu’on ne va pas être dans « section de recherche », nous sommes des réservistes, mais c’est à nous de faire en sorte que la mission soit intéressante. Tu es monté en grade, ton avis est donc sans doute plus suivi, propose plus de contact avec les gens, plus de contrôles ciblés…
Mais il ne faut pas oublier que ce n’est pas parce que l’on s’arrête chez tous les commerçant du village que l’on ne fait rien, au contraire, c’est le cœur du métier. Le contact avec les gens et la prise de renseignement. Chose que ne peuvent plus forcément faire les actives avec leur charge de travail.
Concernant les missions, si tu veux que ça « bouge » un peu plus, rapproche-toi du PSIG le plus proche, si tu es bien vu tu pourrais aller les renforcer.

Ce n’est pas une question de convictions, c’est une question d’évolution du cadre et du système. Qui a dis qu’on ne pouvait faire ça qu’en ayant des dégaines de légionnaires ? Ceux qui ont l’air le moins militaires ont pourtant souvent beaucoup de convictions :wink:

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Le format de la formation varie selon les régions. Effectivement pour une question budgétaire je pense et aussi pour une question d’organisation.
Moi je fais une FORT donc 4 semaine au mois de Juillet.

Certains actives perçoivent de façon plutôt négative les réservistes en effet. Après, sans vouloir me faire l’avocate du diable, et pour en avoir déjà discuté avec certains, quand on voit certaines choses, on ne peut pas leur jeter la pierre, même si c’est dommage de mettre tout le monde dans le même sac.

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Les actives reprochent surtout d’avoir des réservistes au lieux d’avoir plus d’actives. Il reprochent aussi une formation trop courte.
Pour autant la formation est plus intensive que pour un GAV, et rien n’empêche aux actives de nous faire acquérir de l’expérience.

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Je ne m’attends pas à travailler dans un commando, bien sûr que non. Je parle de mon attrait pour les valeurs militaires DE la gendarmerie. Et je suis bien d’accord, heureusement que le cadre est souple seulement parfois on manque d’application. Attention je dis que c’est dommage, pas que c’est désagréable de faire la bise aux collègues…
Tout à fait d’accord avec ton commentaire à propos du contact humain et je me sens concernée par cette implication. Avec la tournée des cafés ce que je voulais dire c’est qu’on était censés patrouiller et qu’on a juste discuté de la fermeture d’une brigade et des mécontentements des collègues…
Je trouve ça très intéressant d’avoir cette discussion, j’aime avoir le point de vue de chacun !

Les valeurs de la Gendarmerie sont toujours présentes, mais elles évoluent.
Concernant la bise aux collègues, rien ne t’empêche de leur tendre la main, au début ça peut jeter un froid, mais une fois que c’est rapidement expliqué ça ne pose plus de problème (je parle par expérience).
C’est vrai que parfois certains préfèrent rester discuter, mais tu es maintenant brigadier-chef,on ne parle pas d’insubordination quand on dit à son chef de patrouille qu’on prends peut-être trop de temps à chaque arrêt. Pareil pour le reste, pour un CR n’hésite pas à insister sur le calot (pas trop non plus :sweat_smile:).
Pour autant un sous-off m’a raconté qu’en faisant les tours des commerces dans la campagne, les commerçant n’avaient pas vu les gendarmes depuis près de 10 ans !!
Même si on ne discute de rien, les gens voient des gendarmes, et ça aussi c’est important.
Pour autant, si ton chef de patrouille a prévu de passer la journée à prendre des cafés, dis-lui gentillement.

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Tu peux aussi profiter de la « pause café » pour demander à la brigade s’ils auraient quelque chose à vous confier, des convocations à déposer, des opérations tranquillité vacances/sénior.

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Et ça serait mal vu qu’un jour où tu te retrouve seule avec ton chef de brigade (je ne sais pas si c’est ça le nom mais en gros celui qui s’occupe de toi) tu lui en parles et tu lui demandes si il ne pourrait pas te confier un peu plus de responsabilités. Si c’est quelqu’un de bienveillant il le prendra bien de voir que tu aimerais t’impliquer plus dans la brigade, les patrouilles, les contrôles, …

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J’ai eu des chefs de patrouille avec qui je restais silencieux toute la patrouille, et d’autres avec qui je discutais beaucoup et avec qui j’apprenais beaucoup de choses.

Et pour reprendre la militarité, techniquement le militaire du rang reste silencieux au fond du VL en attendant de recevoir des ordres. :wink:

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