Conseils et RETEX complet du concours SOG 1 de octobre 2018

Bonjour à tous,

Je propose un retour de mon expérience du concours SOG 1 (externe) d’octobre 2018. D’autres ont déjà été postés. Le mien ne fait que les compléter, en essayant d’être le plus complet possible. Je vais détailler chacune des épreuves que j’ai passé en vous donnant quelques astuces pouvant aider à la préparation, en plus de mon ressenti sur les épreuves.

Le prochain concours d’octobre 2019 n’étant plus le même, tout ne sera peut-être pas utile. A vous de prendre ce qui vous intéresse.

1. Entre l’inscription et les épreuves :

Et oui, avant le concours il faut se préparer ! Cela peut sembler bête de le préciser mais bon nombres de candidats se présentent au concours les mains dans les poches. C’est la plus grande erreur possible. Achetez-vous une base de travail solide et attaquez les révision le plus tôt possible. Les manuels et autres livres ne manquent pas sur le marché et je ne saurais vous en conseiller un particulier. A vous de les feuilleter et de vous faire votre avis.

Grâce à ces manuels, vous allez pouvoir acquérir la méthode de rédaction de la dissertation. La méthode c’est la clé et cela représente près de la moitié de la note.

De par le temps qui vous est imparti dans vos révisions, constituez vous une culture générale solide : pas besoin de citer Machiavel, Kant, Bourdieu ou je ne sais qui. Soyez pragmatiques et tournez votre réflexion autour de cette question : « quelles sont les grandes problématiques actuelles dans notre société ? ». Cette question est volontairement vaste, mais la culture ne l’est-elle pas par définition ? C’est un travail fastidieux et de longue haleine, mais très interessant. Là encore, les manuels peuvent vous diriger dans vos révisions. Le meilleur moyen est de faire des fiches, encore et encore. Des fiches bristol suffisent ! Soyez synthétique et allez à l’essentiel car on ne vous demandera pas de faire une thèse : le maître-mot est le pragmatisme.

Dernier point sur les révision : regardez impérativement les annales ! Le tout n’est pas de faire un pronostic comme au bas sur les sujets possibles, mais bien de se rendre compte de la diversité des sujets et ainsi se faire une idée de la logique demandée au concours.

En conclusion :

  • Lire, lire et lire encore sur tout ce qui concerne la gendarmerie !
  • Ne pas négliger les actualités (de préférence par le biais des journaux et de la radio)
  • Travailler la méthode
  • Faites vos propres fiches : tout n’est pas bon à prendre sur internet !
  • Consulter les annales des années précédentes sur le site de la gendarmerie ici
  • Commencez à vous entrainer pour le sport

2. Les épreuves écrites :

Les épreuves tant redoutées (ou attendues pour les plus foufous) arrivent. Elles se composaient d’une épreuve de rédaction, de tests psychotechniques et de « grilles » à compléter pour les futures entretiens psy. Je ne vais aborder ici que la dissertation, les deux autres je n’en toucherais qu’un mot car elles ne sont plus au programme pour 2019.

Le sujet était : « L’automobile en ville est-elle encore indispensable ? ». Un sujet vaste mais d’actualité. Rien n’est dur, il faut juste se poser devant sa feuille et réfléchir au sujet dans tous les sens. L’erreur serait de foncer dans le tas sans prendre le temps de la réflexion. Il y a 3 heures pour répondre au sujet, c’est suffisant. Pensez encore et toujours à l’actualité : un bon gendarme est un gendarme qui connait et comprend le monde dans lequel il vit et travaille.

Pour les tests psycho, je n’avais révisé que les matrices de Raven, un ami l’ayant passé au mois de mars me l’avait conseillé. Un coup de poker, mais payant.

Enfin, pour les grilles psy, il suffit de répondre honnêtement à des questions essayant de déterminer votre profil. Aucun conseil à donner ici, car il faut simplement être honnête dans les réponses aux questions posées (du style avez-vous peur de la mort ?) ! Il n’y aurait rien de pire que de mentir avant même d’être intégré !

En conclusion :

  • Se raccrocher à la méthode et à ses révisions : c’est la clé.
  • Penser à l’actualité plus ou moins récente pour faire sortir sa copie du lot.
  • Ne pas stresser si on ne sait pas : on aura toujours quelque chose à dire en dissertation !

3. Les épreuves orales et sportives :

Une fois reçu, j’ai pu passer les épreuves orales et sportives en trois temps :

  • Le sport : Avant toute chose j’ai passé le sport au mois de décembre. Ça a son importance, car en hiver le corps est plus sensible aux risques de blessures. D’où l’importance de la bonne préparation les moins précédents. Tout ce qui concerne l’EPG se trouve ici, de la présentation de l’épreuve aux conseils de préparations que j’ai utilisé et qui sont très bien ! C’est un effort très intense qui est demandé dans un temps très court. Habituez votre corps. Le plus dur étant de trouver un juste équilibre entre l’énergie à donner dans répétition des tours et ne pas arriver cramer à simulation de combat avec les poids. Je ne suis pas coach sportif, donc je n’ai pas de conseils à donner en plus que ce que la gendarmerie à pu prodiguer, car chacun à son niveau, ses forces et faiblesses. A vous de le sentir et de vous préparer du mieux possible ! Ne la négligez pas malgré son faible coefficient : ce sont des points facilement gagnés.
  • L’entretien psy : Tout est dans le titre. Vous êtes avec un psy dans un bureau et vous parlez de vous. Ne mentez pas, le psy le saura et vous piégera et ça sera la fin du concours pour vous. Soyez honnête ! La gendarmerie recherche des profils pouvant exercer un métier exigeant, pas des gens donnant les bonnes réponses. Car oui, il n’y a pas de bonnes réponses ! Sauf si vous êtes suicidaire ou bien la personne la plus acariâtre qui soit, cette épreuve n’est pas là pour vous pénaliser, mais au contraire s’assurer de votre aptitude psychologiques. Les questions posées sont aussi variées qu’il y a de psychologues, mais tournent généralement dans des mises en situation ou bien des questions personnelles.
  • L’entretien avec le jury : L’épreuve la plus importante de par son coefficient élevé mais également car vous êtes en tête à tête avec vos futurs supérieurs, pouvant déterminer si vous pouvez être potentiellement un futur subordonné. Vous tirez un sujet de culture générale que vous préparez dans une salle à part avant, puis vous l’exposez pendant 5 minutes avant que le jury ne rebondissent sur des questions diverses et variées, aussi bien sur votre sujet que sur la gendarmerie, vous, l’actualité, les personnalités politiques … Les possibilités sont immenses ! Mon sujet était sur les énergies vertes, autant dire un sujet très vaste. Pour ma part les questions ont été orientées sur la gendarmerie et mon parcours scolaire et professionnel. Pour d’autres je sais que ça n’a pas été le cas. Tout dépend du jury. En somme, soyez naturels et professionnels. Si vous avez bien révisé ça ira. De même, à un moment donné, ils vous piègeront dans vos connaissances et vous serez dépassés : la solution est tout simplement de dire que vous ne savez pas ! Car oui, vous ne pouvez pas tout savoir, cela arrive d’avoir des connaissances lacunaires. Enfin n’oubliez pas : vous avez devant vous vos futurs supérieurs, alors faites bonne impression en ayant une tenue adaptée.

En conclusion :

  • Soyez prêts physiquement et mentalement pour le sport
  • Révisez tout ce qui touche à la gendarmerie pour l’oral (son histoire, les grades …)
  • Encore et toujours l’actualité …

4. La visite médicale

Une fois reçu, vous serez convoqué pour passer la VM : la rapidité de la convocation dépendra de plusieurs facteurs : votre place dans le classement, de quel centre de sélection vous dépendez, de votre centre médical militaire … D’une région à une autre c’est complément aléatoire !

La convocation s’effectue généralement tôt le matin et dure une matinée complète et s’effectue ainsi :

  • La saisie informatique de votre identité : vous êtes « fiché » dans la base de données du Service de santé des armées à compté de ce jour.
  • Un test urinaire pour détecter toute trace de drogue
  • Un test d’audition
  • Un test ophtalmologique
  • Un ECG
  • Une visite avec le médecin militaire afin de valider les tests et votre aptitude.

La VM est très stressante car un petit pépin peut vous faire déclarer inapte temporaire ou définitif. Anticipez cela en apportant le maximum de pièces justificatives pour prouver votre bonne santé. De même le seul conseil que je peux donner c’est de ne pas « raconter sa vie » : si vous avez eu une entorse au poignet à 7 ans, pas la peine de le mentionner, car les médecins les plus tatillons pourront s’en servir pour une inaptitude : ils ne veulent prendre aucun risque.

Voici les normes d’aptitude medicale requises des candidats a l’admission au sein de la gendarmerie nationale :

L’arrêté est disponible ici
Celui pour les spécialités particulières est disponible ici

Voilà pour mon retex, j’espère qu’il pourra être utile !

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Merci pour ce super retex @Marroux :clap:

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Très bon retex!

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